Introduction
Avec l’arrivée des premiers casques disponibles au catalogue de la Belle Ecoute, il était naturel de proposer également les accessoires indispensables à ces même casques (que nous allons évoquer un peu plus loin).
Notamment dans le cadre d’une écoute depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur, le casque audio n’est pas tout à fait à son avantage seulement branché à la sortie intégrée à la source. Même dans le cas d’un produit plutôt haut de gamme (pour ne pas citer Apple) la “sortie son” n’est pas du tout à la hauteur de ce qu’attendent nos oreilles. Il convient donc d’équiper notre iPhone, iPad, Android, PC ou Mac d’une extension capable de restituer le meilleur du son.
Les matériels AudioQuest présentés aujourd’hui, ont cette particularité de présenter trois “étages” de traitement du son : un DAC, un préamplificateur, et amplificateur pour casque.
Caractéristiques
L’amplification est nécessaire pour alimenter correctement le casque, quand les sorties intégrées des ordinateurs et smartphones sont souvent faiblardes ou tout à fait mal contrôlées, incapables de faire bouger avec une force subtile les membranes des h.p. Sur le papier AudioQuest indique une sortie de 2.1 V pour le DragonFly Red et 1.2 V pour le Dragon Fly Black. Le Red conviendra donc très bien à des casques de faible rendement. Les deux conviendront à tous les autres casques du marché.
La partie DAC est certainement le point central de ces sticks USB. C’est celle qui converti les informations numériques, de notre source, en signal analogique. On a déjà expliqué toute l’attention qu’un constructeur doit consacrer à un DAC pour que la restitution du son soit la meilleure possible : précise, naturelle, dense, présente… Les deux DragonFly sont équipés, pour le Black, d’un chipset DAC Sabre ESS 9010 32-bit, pour le Red, d’un Sabre ESS 9016 32-bit. Ces puces ont excellente réputation, ce que nous vérifierons à l’écoute.
Pour dresser l’inventaire technique, je donne ici un tableau tiré du manuel (commun) au deux matériels et présents dans la boîte.
[table id=1 /]Unboxing et mise à jour
Le packaging AudioQuest est une fois de plus d’une belle venue. L’image retenue pour ces appareils, la libellule (dragonlfy en anglais) est tout à fait en accord avec ce que l’on trouve à l’intérieur de la boite. Un dispositif aux dimensions réduites, mais élégant d’aspect, ce qui laisse présumer du soin apporté tant à la construction du matériel qu’à l’électronique et donc à la qualité sonore… ce qui est certainement le plus important. Mais ne boudons pas le plaisir d’avoir entre les doigts, des sticks aux belles finitions, d’un plastique au touché de velours pour la version Black et d’un rouge métallisé, façon carrosserie automobile pour la Red. Nous aurons soin, hors des temps d’écoute, de ranger ces petits bijoux dans un très chic étui en (simili)cuir fourni par AudioQuest 🙂
La boîte contient un manuel, qu’on aurait soin de consulter, même si le branchement est trivial, pour se mettre à jour de quelques informations et conseils. Le premier d’entre-eux est celui de faire justement une mise à jour des microgiciels (firmwares) du DragonFly (les deux versions sont concernées).
Mise à jour
Pour faire cette mise à jour, il convient d’installer l’AudioQuest Desktop Service Manager Application à l’url suivante : https://www.audioquest.com/page/aq-digitalupdates.html
Deux versions de cette application sont disponibles, l’une pour Mac, l’autre pour Windows, la procédure de mise à jour est tout à fait triviale et ne nécessite donc pas d’autres explications. Notons qu’il peut être intéressant de s’abonner à la newsletter AudioQuest afin d’être notifié des prochaines mise à jour.
Ecoute et utilisation
Cette fois attachons-nous à l’écoute des deux matériels. D’évidence, nous commençons par le DragonFly Black, qui constitue l’entrée de cette gamme de DAC/ampli pour casques d’AudioQuest.
Le branchement du stick est très simple, il s’insère dans une port USB, est détecté en une fraction de seconde par le système, le casque vient se brancher dans la fiche femelle jack 3,5mm à l’autre extrémité.
DragonFly Black
Pour avoir l’habitude, après de nombreuses heures d’écoute, d’un DAC (non-amplifié) pour casque basé sur la même puce Sabre ESS 9010, je retrouve toutes les qualités auxquelles je suis également habitué. Pour être plus clair et plus didactique, je les liste ainsi :
- bien détaillé
- bonne restitution des timbres
- basses bien définies, tendues et retenues comme il faut
L’écoute de titres jazz, électro, vocaux, classiques est très agréable et sans commune mesure avec un branchement direct à la sortie son du Mac mini. J’ai refait ce branchement direct pour le test : fuyez ! le son est inaudible, jamais plus vous ne pourrez vous passer d’un DAC 🙂
L’amplitude sonore est très bonne, même à un niveau de volume faible (réglé depuis la source, en l’occurence l’application desktop de Qobuz). En comparaison d’un autre DAC sans cette amplification, l’avantage est notable.
Notons qu’un élégant éclairage par LED (en forme de libellule !) sur la face supérieure du DragonFly indique le statut et le taux d’échantillonnage en cours de lecture. A ce propos, les DragonFly sont capables de prendre en charge la musique dématérialisée, échantillonnée de 44.1 MHz à 96.0 MHz.
DragonFly Red
Les caractéristiques supérieures (et le prix supérieur lui aussi) du Red justifient-ils une qualité sonore tout autant supérieure. Sans détour la réponse est “oui ” !
Ecouté sur la même playlist, sur la même source (application Qobuz sur un Mac mini) et avec le même casque, un AudioQuest NigthOwl (dont il faudra un jour que je vous parle 🙂 ), le DragonFly Red délivre un son meilleur. “Meilleur”, en quoi ? de combien ? S’il convient d’étre aussi clair et didactique que pour donner nos impressions sur le Black, listons les points essentiels :
- lisibilité de la musique accrue
- subtilité de la scène sonore
- délicatesse des timbres
Voila essentiellement ce qui s’ajoute aux qualités du Black pour former le caractère spécifique du Red. On ne peut ainsi dire que ce dernier est “bien meilleur” que le premier, disons plutôt qu’il bénéficie d’un supplément de délicatesse et de précision.
Linux, Jitter Bug et DragonTail
Pour savoir toutes les capacités du produit, je l’ai testé en environnement Linux. Branché à un Raspberry Pi 3, exécutant un système OSMC et Kodi, le matériel a été détecté immédiatement. Il y’a fort à parier qu’il le sera tout autant avec d’autres distributions “standards” comme Ubuntu.
Je n’ai pas pu m’empêcher de brancher un Jitter Bug (matériel AudioQuest également), intercalé entre le port USB du Raspberry et le DragonFly Red… le résultat est saisissant et fait ce petit composant le parfait complément au DragonFly. “Parfait” comme “parfaire”, car c’est bien ce que fait le Jitter Bug : sans changer la nature du son, il vient “vernir” et “lustrer” la musique produite par le DAC. Ceux qui demandent encore à être convaincu de l’efficacité du Jitter Bug n’ont qu’à venir l’écouter à la boutique !
AudioQuest a pensé à tout en proposant également dans sa gamme de produit les DragonTail (littéralement la “queue du dragon”) qui sont des “rallonges” USB, permettant un branchement plus pratique du DragonFly.
Conclusion
Ces deux ampli casque et DAC sont d’excellents produits, tout à fait dignes d’un audiophile qui désire également écouter dans les meilleures conditions de la musique au casque depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone.
L’écoute sur des périphériques mobiles devrait d’ailleurs faire l’objet d’un autre article car c’est un sujet en lui-même dans ses aspects techniques, pratiques et musicaux.
Notez qu’au mois de mai 2018, la Belle Ecoute propose des packs à tarifs promotionnels pour les produits AudioQuest cités dans cet article.
Bonjour merci pource test. Le Red est il adapté selon vous pour alimenter des casques au delà de 80 ohms ?
Avez vous testé avec différents casques et différentes impédances ?merci beaucoup